Le point d'ironie, le point de doute, ou encore le point de merde, vous ne connaissez pas ces signes de ponctuation et pourtant ils ont existé avant nos emojis.
En France, on compte un peu plus d'une dizaine de signes de ponctuation.
Mais, à côté de cette base commune qu'on utilise tous les jours, de nouveaux signes étonnants sont apparus dès le 19e siècle.
Cette ponctuation non-standard, on peut la diviser en deux catégories: d'abord, les smileys, c'est-à-dire les signes que l'on crée avec des lettres accolées, l'ancêtre de nos emojis.
La première fois que l'on recense un smiley, c'est dans un texte très sérieux de la Renaissance.
L'imprimeur Geoffroy Tory dessine à l'aide d'un "E" et d'un "D" ce qui ressemble à un sexe masculin.
Il avait fait un signe un peu grivois, c'est un hommage à Priape.
C'était quelqu'un qui aimait beaucoup jouer avec les lettres, il avait fait plusieurs rébus, dont le fameux "G" grand, "A" petit, c'est-à-dire, "j'ai grand appétit".
En français, un smiley s'appelle un couillard, au XXe siècle du moins.
On en retrouve dans des formes assez évoluées, bien avant l'arrivée du numérique, comme le montrent les notes d'Edmond Morin dans son dictionnaire de 1903.